Toute la mémoire du monde 2019
Du 13 au 17 mars 2019
Toute la mémoire du monde
7ème Festival international du film restauré
La Carte Festival (10€)
Des tarifs préférentiels sur tout le Festival et dans toutes les salles.
Vous pouvez d'ores et déjà acheter la carte en ligne ou à la billetterie de la Cinémathèque. Les places pour le Festival seront, elles, mises en vente le lundi 11 février à 11h.
Du 13 au 17 mars 2019, le festival propose une sélection des dernières restaurations de prestige. À travers un programme cinéphile et éclectique, la manifestation rend hommage au travail des archives, des ayants droit, des studios et des laboratoires pour sauver les œuvres du passé. La programmation se compose de plusieurs sections thématiques et donne lieu à un intense programme de rencontres, d'ateliers et de ciné-concerts.
Nicolas Winding Refn, parrain du festival
Pour cette nouvelle édition, c'est Nicolas Winding Refn qui a accepté ‒ avec beaucoup d'entrain et de conviction – d'être le parrain de notre manifestation. Il a composé un programme dont la provocation n'est pas absente. On le savait grand amateur d'affiches, mais Refn constitue aussi depuis quelques années une collection de films, qu'il restaure et met à disposition du public via son site byNWR.com. Peut-être l'auteur de Drive est-il en train de gagner la stature de cinéastes comme Martin Scorsese, ou plus récemment Quentin Tarantino, qui ont attiré l'attention du grand public sur la richesse du patrimoine cinématographique et sur les enjeux de conservation ou de circulation qu'il suscite. Grâce à Refn, c'est une nouvelle cinéphilie qui se voit mise en lumière.
Jerzy Skolimowski, invité d'honneur
Un hommage sera aussi rendu à l'intrépide Jerzy Skolimowski, en sa présence. À la mi-temps des années 1960, Skolimowski impose dans son pays un cinéma personnel et impétueux qui dresse le portrait d'une génération désorientée. Après son bannissement de Pologne en 1967, grâce à son extraordinaire puissance d'imagination, son humour et son acuité critique, il compose ici ou ailleurs maints films merveilleux. Nous en présentons huit au total : ceux de ses débuts en Pologne, un certain nombre de ses films anglais (Deep End, Le Cri du sorcier ou Travail au noir), et son seul film américain, le très rare et beau Bateau-Phare, aujourd'hui restauré, sans oublier son passage par la Belgique avec Le Départ.
Garrett Brown, invité d'honneur
Présent également avec nous, Garrett Brown, le célèbre inventeur du Steadicam. Il retracera l'histoire de cette caméra qui a révolutionné la manière de filmer le mouvement et dont les effets les plus spectaculaires restent dans les mémoires grâce, entres autres, à Rocky (les marches du musée de Philadelphie...) et aux terrifiantes scènes de poursuites dans Shining. Brown a composé pour nous un programme de 7 films qu'il viendra présenter ou commenter : de Rocky, à Marathon Man en passant par En route pour la gloire ou Coup de cœur.
5 jours de festival, 100 films
Le public découvrira également les dernières restaurations menées par le MoMA, grande archive américaine, sœur de la Cinémathèque française. Dans ce riche programme, on trouve des films de John Ford, William Wellman, Ernst Lubitsch ou Andy Warhol.
Une autre section présente une sélection d'une dizaine de films muets Sud-américains. Ce sera l'occasion de découvrir des films très rarement, sinon jamais, montrés en France, où l'on ne voit guère que le fascinant Limite de Mario Peixoto, film maudit brésilien redécouvert grâce aux efforts de Martin Scorsese et Walter Salles.
On connaît l'acteur Pierre Clémenti pour sa beauté ombrageuse chez Buñuel, Pasolini, Marc'O ou Garrel. Mais Clémenti fut aussi cinéaste. Sa production de journaux filmés psychédéliques et libertaires sera présentée en version restaurée, tout comme son unique fiction, un récit punk enlevé : À l'ombre de la canaille bleue.
Nous célèbrerons également les 100 ans de l'A.S.C. (The American Society of Cinematographers), la prestigieuse association des directeurs de la photographie américaine. En 1919, quelques cameramen s'associaient pour créer la première organisation professionnelle de l'industrie cinématographique. Un programme de 5 films restaurés propose de redécouvrir quelques moments de l'histoire de l'Association, dont le mythique Cotton Club (F. F. Coppola).
Enfin, ce festival ne serait pas ce qu'il est sans sa large sélection de restaurations récentes, avec entre autres cette année : Quartet de James Ivory, vision sombre du Paris des années folles, un film américain de Fritz Lang resté longtemps trop méconnu, House by the River, le premier film de Dziga Vertov enfin retrouvé en Russie ou un joyau de la modernité venu de Téhéran, La Brique et le Miroir d'Ebrahim Golestan.
Excellent festival !
Pauline de Raymond