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D'un érotisme feutré, La Vision de la Vierge appartient à une catégorie de films de religieuses dont la compagnie Daiei s'était fait une (discrète) spécialité. Ici, Ayako Wakao, prenant en charge une jeune délinquante dans son couvent bouddhiste, se retrouve victime des attaques répétées d'un révérend supérieur libidineux. Dans un très beau noir et blanc, Misumi retranscrit l'hésitation entre foi inébranlable et pulsion charnelle avec une rare volupté.
Si l’art n’est jamais chaste, celui en provenance du Soleil-Levant a permis de découvrir un nouveau visage de l’érotisme, mélangeant l’expression réaliste de l’œuvre de chair à une très grande beauté plastique. Cette articulation, parfois difficile à concevoir en Occident, devait tout naturellement survivre dans le Septième Art japonais et même se segmenter sous l’impulsion du cinéma d’exploitation. Des films de pêcheuses de perles produits par la Shintoho des années 50 jusqu’au marché de la vidéo pornographique, plusieurs sous-genres se sont ainsi développés dans l’histoire de sa production, morcelant, comme autant de toiles de maître, le sexe et ses substituts.
Célébré pour ses mélodrames au Japon, porté aux nues pour ses films de sabre en France, Kenji Misumi n’a pourtant jamais délaissé la dimension érotique dans son travail. Elle est ici au centre du récit dans le méconnu Vision de la Vierge appartenant à une catégorie de films de religieuses dont la compagnie Daiei s’était fait une (discrète) spécialité avec des titres comme La Nonne Dépravée de Kazuo Ikehiro (1968). Ici, la sublime Ayako Wakao, prenant en charge une jeune délinquante dans son couvent bouddhiste, se retrouve victime des attaques répétées d’un révérend supérieur libidineux (Tomisaburo Wakayama, avant de devenir le ronin à la poussette de la série Baby Cart). Dans un très beau noir et blanc, Misumi retranscrit cette hésitation entre foi inébranlable et pulsion charnelle avec une volupté rare dans laquelle l’anatomie de son interprète féminine se dévoilera prudemment.
Clément Rauger Programmateur à la Maison de la Culture du Japon
Pour plus d’informations sur cette œuvre, se reporter au catalogue 100 de Cinéma Japonais paru aux éditions de la Martinière.
Générique
Réalisateur :
Kenji Misumi
Scénaristes :
Kazuo Funahashi, Mitsuro Kotaki
Société de production :
Daiei Motion Picture Company (Tokyo)
Producteur :
Masaichi Nagata
Directeur de la photographie :
Chishi Makiura
Compositeur de la musique originale :
Taichirô Kosugi
Décorateur :
Shigenori Shimoishizaka
Interprètes :
Ayako Wakao (Chiei, la religieuse), Michiyo Yasuda (Kazue Toda), Kenzaburo Jo (Gyoshun), Saburo Date (le policier), Asao Uchida (un invité à la cérémonie de thé)
Si l’art n’est jamais chaste, celui en provenance du Soleil-Levant a permis de découvrir un nouveau visage de l’érotisme, mélangeant l’expression réaliste de l’œuvre de chair à une très grande beauté plastique. Cette articulation, parfois difficile à concevoir en Occident, devait tout naturellement survivre dans le Septième Art japonais et même se segmenter sous l’impulsion du cinéma d’exploitation. Des films de pêcheuses de perles produits par la Shintoho des années 50 jusqu’au marché de la vidéo pornographique, plusieurs sous-genres se sont ainsi développés dans l’histoire de sa production, morcelant, comme autant de toiles de maître, le sexe et ses substituts.
Célébré pour ses mélodrames au Japon, porté aux nues pour ses films de sabre en France, Kenji Misumi n’a pourtant jamais délaissé la dimension érotique dans son travail. Elle est ici au centre du récit dans le méconnu Vision de la Vierge appartenant à une catégorie de films de religieuses dont la compagnie Daiei s’était fait une (discrète) spécialité avec des titres comme La Nonne Dépravée de Kazuo Ikehiro (1968). Ici, la sublime Ayako Wakao, prenant en charge une jeune délinquante dans son couvent bouddhiste, se retrouve victime des attaques répétées d’un révérend supérieur libidineux (Tomisaburo Wakayama, avant de devenir le ronin à la poussette de la série Baby Cart). Dans un très beau noir et blanc, Misumi retranscrit cette hésitation entre foi inébranlable et pulsion charnelle avec une volupté rare dans laquelle l’anatomie de son interprète féminine se dévoilera prudemment.
Clément Rauger
Programmateur à la Maison de la Culture du Japon
Pour plus d’informations sur cette œuvre, se reporter au catalogue 100 de Cinéma Japonais paru aux éditions de la Martinière.