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Restauration analogique menée en 1996 par Ferenc Szécsényi aux Archives Nationales du Film de la Hongrie et au Hungarian FilmLab.
À l’origine du film, il existe un roman important de l’écrivain hongrois Tibor Cseres, qui joua un grand rôle dans le processus d’examen de conscience des années 1960 en Hongrie. Il y évoquait le massacre des Serbes, des Juifs, et des Hongrois alors « politiquement suspects », en 1942 à Novi Sad en Yougoslavie. Cette atrocité ne relevait pas seulement de commandements « fascisants » mais aussi de gendarmes et soldats hongrois qui exécutaient des ordres. En filigrane était condamnée la force d’inertie de la société hongroise de l’époque.
András Kovács, cinéaste hongrois qui débuta dans les années 1960, s’empara du sujet pour en faire son cinquième film en 1966. Son adaptation reprend ce qui faisait déjà la force du roman : un huis clos dans une cellule où quatre soldats, en 1945, attendent l’heure du jugement. Leurs conversations (et souvenirs en flashbacks) filmées à hauteur d’homme, finissent par éclairer de manière impressionniste le système de responsabilité collective qui les a conduits à cette barbarie.
Le major Büky est incarné par Zoltán Latinovits, un acteur important du cinéma hongrois des années 1960 et 1970, qu’on retrouve la même année dans Les Sans-espoir de Miklós Jancsó.
Tout comme le livre, Jours glacés, œuvre de moraliste, a engendré de nombreux débats et polémiques lors de sa sortie en salles. András Kovács a poursuivi son œuvre cinématographique jusqu’à la fin des années 1990, réalisant plusieurs fictions et documentaires qui interrogent sans cesse l’histoire de la société hongroise.
Bernard Payen