Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Anorthoscope (boîte des disques)

N° Inventaire : AP-94-160

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Visionnement

Nom du modèle : Anorthoscope

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1836

Fiche détaillée

Type de l'appareil

carton recouvert de papier imprimé

Auteurs

Plateau Joseph
Bruxelles

Fabricants

Louis-Jules Duboscq
Paris, 21 rue de l'Odéon

Utilisateurs

Plateau Joseph
Bruxelles

Distributeurs

Louis-Jules Duboscq
Paris, 21 rue de l'Odéon

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Informations non disponibles

Taille de l'objet

Ouvert :
Longueur : 23 cm
Largeur : 23 cm
Hauteur : 2 cm

Fermé :
Longueur : 23 cm
Largeur : 23 cm
Hauteur : 2 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Étiquette en papier vert collée sur le couvercle : "Anorthoscope Déposé." et en note manuscrite : "1ere Série". Contient 23 disques huilés anamorphotiques et 1 obturateur à 4 fentes. Va avec AP-94- 159.
L'anorthoscope (du grec anorthô, je redresse et skopeô, je regarde) est conçu en 1828 mais il n'est commercialisé qu'en 1836 par Susse à Paris et Newton en Grande-Bretagne. Jules Duboscq le propose dans ses catalogues tout au long du XIXe siècle.
"L'instrument que j'ai fait construire pour la production des images fixes va à merveille ; je m'amuse quelque fois des journées entières à produire des courbes de toute espèce ; je suis parvenu à les rendre plus distinctes en faisant tourner non deux lignes blanches, mais une blanche et une noire. L'instrument se compose tout simplement de deux petites poulies inégales en diamètre, mues à l'aide de cordons par une autre plus grande à double gorge ; j'attache les courbes mobiles sur les axes des petites poulies, dont les diamètres sont tels que l'une des vitesses est un multiple de l'autre, et je mets le tout en mouvement à l'aide d'une manivelle. Je fais varier à mon gré la distance apparente des centres de mouvement, parce que la construction de l'instrument me permet de rapprocher ou d'éloigner l'une de l'autre des petites poulies ; je change le sens relatif des vitesses en croisant ou décroisant l'un des cordons ; enfin je change le rapport des vitesses en substituant à l'une des petites poulies d'autres plus grandes ou plus petites ; je puis donc faire varier tous les éléments dont dépend la nature des images fixes" (Joseph Plateau, lettre à Adolphe Quetelet, 12 mars 1829).
"Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles, séance du 9 janvier 1836. Optique. M. Plateau, professeur extraordinaire à l'université de Gand, lit la notice suivante sur l'anorthoscope, instrument de son invention. J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de l'Académie un exemplaire de l'instrument de mon invention, qui se publie maintenant sous le nom de l'anorthoscope. C'est un nouveau genre d'anamorphoses dont j'ai donné l'idée pour la première fois dans ma dissertation universitaire, imprimée à Liège en 1829 (Dissertation sur quelques propriétés des impressions produites par la lumière sur l'organe de la vue, p. 22). L'anorthoscope se compose essentiellement, 1° d'une série de disques transparents, sur lesquels sont représentées des figures difformes ; 2° d'un disque de carton noir percé de plusieurs fentes ; 3° d'un instrument formé d'une grande poulie à double gorge qui donne le mouvement à deux petites poulies de diamètres différents, et placées sur un axe commun. Lorsqu'on veut faire usage de l'appareil, on attache le disque noir sur celle des petites poulies qui est placée sur le devant de l'instrument, c'est à dire du côté de la manivelle, et on attache de même sur l'autre petite poulie, l'un des disques transparents. Ensuite on éclaire fortement ce dernier disque par derrière, en tenant les yeux à la hauteur des petites poulies, et et une autre personne fait mouvoir la manivelle. Alors les disques transparents, quoique tournant en réalité avec une grande vitesse, semblent perdre leur mouvement, et les figures difformes se changent en dessins parfaitement réguliers. Le principe sur lequel repose ce genre d'illusions est encore la persistance des impressions de la rétine [...]. Considérons d'abord une seule des fentes percées dans le disque noir. Pendant le mouvement rapide de cette fente et de la figure transparente qui tourne par derrière, toutes les parties de cette figure correspondent successivement à la fente, et il en résulte évidemment pour l'oeil une série continue d'impressions brillantes juxtaposées, et liées entre elles par leur persistance sur la rétine ; ainsi, après une révolution de la fente, il s'est produit dans l'oeil l'apparence d'un dessin continu et ayant avec la figure transparente une certaine relation. Maintenant, si les choses sont tellement combinées qu'après chaque révolution entière de la fente, la figure transparente se retrouve dans la même position par rapport à cette fente, toutes ces révolutions produiront identifiquement les mêmes résultats, qui se surperposent sur la rétine et donneront par conséquent la sensation d'un dessin permanent et immobile. [...] Quant à la multiplicité des fentes percées dans le disque noir, elle n'a d'autre effet que d'augmenter la clarté de l'image résultante : le nombre et la position de ces fentes sont déterminées de manière que les apparences produites par chacune d'entre elles se superposent exactement. Enfin, lorsque les mouvements sont en sens contraire, comme dans l'anorthoscope tel qu'il se publie maintenant, la figure difforme se multiplie en devenant régulière. En effet, tous les points du disque transparent se sont présentés derrière la fente lorsque celle-ci n'a décrit encore qu'une partie de sa révolution, un cinquième par exemple, de sorte que dans le cinquième suivant, il se produit un effet identique au premier, et ainsi de suite dans les autres. Il résulte donc de là un certain nombre de figures régulières pareilles, et rangées symétriquement autour du centre" (J. Plateau, Bulletin de l'Académie royale des sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, T. III, 1836, n° 1, p. 7-9.)