Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra réversible film 21 mm

N° Inventaire : CNC-AP-12-1124

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Prise de vues et projection cinématographiques

Nom du modèle : Mirographe ; Multigraphe

Numéro de fabrication : n° 651

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1900

Brevet : Lucien Reulos, (Paris), BF n° 282 546, déposé le 29 octobre 1898, délivré le 26 janvier 1899, « pour un appareil cinématograp... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 21 mm de 6 m de longueur à encoches latérales par la partie saillante d'un plateau rotatif (roue à escargot) ; obturateur à boisseau ; magasin extérieur débiteur et récepteur en bois ; objectif rectiligne extra-rapide à mise au point fixe depuis 1m.50 jusqu'à l'infini ; boîtier en acajou gaîné de cuir noir ; ouverture à l'arrière avec lentille et cache manuel ; manivelle

Auteurs

Reulos Lucien
Paris, 4 et 4 bis Cité Rougemont

Fabricants

Lucien Reulos
Paris, 4 et 4 bis Cité Rougemont

Auguste Jacques Goudeau
Paris, 39 bd Saint-Martin

Leclerc
Paris

Utilisateurs

Reulos Lucien
Paris, 4 et 4 bis Cité Rougemont

Distributeurs

Elie Xavier Mazo
Paris, 8 boulevard Magenta

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

objectif rectiligne extra-rapide à mise au point fixe depuis 1m.50 jusqu'à l'infini

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 19 cm
Largeur : 12.5 cm
Hauteur : 22 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "Bté SGDG Mirographe Patent" ; "Mirographe Bté S.G.D.G. Paris".

Voir la version projecteur : CNC AP-96-49.

La caméra réversible (pouvant servir de caméra, de tireuse et de projecteur), dite « Mirographe », a été commercialisée en 1900 à Paris par Reulos et Goudeau. Le véritable concepteur est Lucien Reulos, auteur du brevet n° 282 546, déposé le 29 octobre 1898, délivré le 26 janvier 1899, "pour un appareil cinématographique".

"Le Mirographe est un cinématographe d'amateur de la grandeur d'un petit appareil photographique qui permet de prendre soi-même les vues, de développer les négatifs, de tirer les positifs, de les projeter soit à la lumière électrique, oxydrique, au pétrole, etc., ou même de les voir, grossies, en pleine lumière, sans projection. Les pellicules employées, d'un prix modique, ont 21 mm de largeur et 6 mètres de longueur. Elles prennent 84 photographies au mètre soit environ 500 pour toute la bande en 40 secondes à peu près. L'appareil se place sur un pied photographique ordinaire. L'objectif est au point à partir de 2 mètres. On vise sur la pellicule elle-même, ce qui évite les erreurs de mise en plaque. La pellicule employée dans le Mirographe comporte sur ses bords des encoches également espacées et dont l'intervalle est exactement égal. [...] Le Miroscope combiné avec le Mirographe forme une sorte de kinétoscope permettant de voir, grossies, soit en plein jour, soit à la lueur d'une lampe, les vues prises avec le Mirographe. Prix : Mirographe complet pour la prise des vues, objectif spécial et deux boîtes magasin, 250 fr. Miroscope seul, 35 fr. Bande de pellicules (6 mètres), 4 fr. Vues positives prêtes à projeter, 8 fr pièce" (article sans mention de provenance, 9 septembre 1900).

"Mirographe Goudeau & Leclerc, 4 et 4bis Cité Rougemont, Paris, manufacture de films pour cinématographe, spécialité de vues à transformations, féeries, actualités, prise de vues sur commande, appareils et installation complète pour professionnels, tirage et développement à façon, fournisseurs des Folies-Bergère, de l'Olympia et des principaux établissements parisiens" (Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, Paris, 1903, p. 190).

"Cinématographe portatif Multigraphe pour les amateurs, pour la prise et la projection des vues. Les bandes ou films se font en deux longueurs, 6 m et 12 m. Format des images : 12 mm de haut sur 18 mm de large, soit environ 500 images par film de 6 mètres. Le matériel de prise de vues se compose d'une boîte d'acajou, gaînée maroquin à la façon des appareils détective, destinée à recevoir la machine dérouleuse servant aussi à la projection, mais qui d'abord se placera à l'intérieur de la boîte pour le prise de la vue. Sur la boîte est monté un objectif rectiligne extra-rapide à mise au point fixe depuis 1,50 m jusqu'à l'infini et deux magasins interchangeables permettant le chargement de l'appareil en plein jour ; écrou au pas du congrès, pour fixer sur un pied. Prix 200 fr. Ainsi disposé avec les deux châssis magasins, l'appareil ne peut prendre qu'un seul film et il faudra autant de châssis magasins supplémentaires qu'on voudra de films. Prix du châssis magasin supplémentaire, 12 fr." (E. Mazo, Fabrique d'appareils de projection, tableaux mécanisés, Paris, Mazo, mars 1903, p. 47).

"Il faudrait un volume pour exposer toutes les solutions qui ont été proposées pour obtenir l'entraînement, avec arrêts périodiques, d'une bande de cinématographe. [...] Aucun n'est plus simple que celui du Mirographe de MM. Reulos et Goudeau. Le mécanisme entraîneur se compose d'un disque portant à sa circonférence un rebord qui lui est perpendiculaire, l'aspect est en somme celui d'un couvercle de boîte ; ce disque est traversé en son centre par un axe horizontal, qui permet de lui donner au moyen d'une manivelle un mouvement de rotation. Le rebord présente une particularité importante, c'est qu'il n'est pas complètement circulaire : tous ses points sont à égale distance de l'axe sur les trois quarts de la circonférence, mais ensuite ils s'en rapprochent de plus en plus. Il résulte de cette disposition que les deux bouts ne se rejoignent pas mais se trouvent, sur le même diamètre, à 0m01 l'un de l'autre. C'est là ce qui constitue le principe de l'entraînement et de l'arrêt de la pellicule ; celle-ci n'est pas perforée, mais elle porte des crans de 0m001 de côté situés sur chaque bord à la hauteur de la ligne de séparation des images. C'est dans ces crans - (ceux de l'un ou l'autre côté de la bande) que vient s'engager le rebord du disque entraîneur ; il est évident que la pellicule restera immobile tant que le cran sera en prise avec la partie circulaire ; mais quand arrivera la partie excentrée il y aura entraînement d'une quantité égale au décentrement, c'est à dire 0m01 : c'est la largeur de l'image. Cette quantité une fois entraînée, le cran échappe à l'extrémité excentrée, mais l'autre extrémité s'engage aussitôt dans le cran suivant et, comme le disque continue à tourner, les choses se renouvellent ainsi indéfiniment, jusqu'à ce que toute la bande ait été entraînée. [...] L'obturateur est formé simplement d'un tube cylindrique dont on a enlevé une partie [...]. Dans sa révolution, il présente alternativement la partie pleine et la partie vide : c'est une sorte de robinet par lequel la lumière passe par intermittence. [...] Ce mécanisme, qui n'a pas plus de 0m14 de haut sur 0m10 de long et 0m06 de large, est monté sur une platine métallique qui se glisse dans différents appareils suivants qu'il s'agit de prendre un cliché, de regarder l'image directement, ou de la projeter très agrandie. [...] La pellicule sensible a 6 mètres de long et 0m02 de large. [...] Le Mirographe est essentiellement un appareil pour amateur, on a cherché partout à éviter les complications ; en général, la dimension de 1 mètre de côté est très suffisante pour des spectateurs placés dans une pièce de 6 ou 7 mètres de long. On pourra donc le plus souvent employer la lampe à pétrole" (G. Mareschal, "Le Mirographe", La Nature, n° 1437, 8 décembre 1900, p. 43-44).

Bibliographie

La Photographie française, n° 37, 1er janvier 1901, p. 16-17.

G. Mareschal, "Le Mirographe", La Nature, n° 1437, 8 décembre 1900, p. 43-44.

La Nature, n° 1484, 2 novembre 1901, p. 357-358.

Bulletin de la Société française de photographie, séance du 9 novembre 1900, n° 22, 1900 , p. 537-546.

E. Mazo, Fabrique d'appareils de projection, tableaux mécanisés, Paris, Mazo, mars 1903, p. 47