bande peinte à la main de 70 mm de largeur et environ 45 mètres de long, contenant environ 616 images (une trentaine manquante à la fin, donnée au musée des sciences de Prague par les fils Reynaud à la fin des années 1920) ; images 6 x 6 cm peintes à la main à l'aniline sur gélatine recouverte de gomme-laque et mises bout à bout sur un double ruban de fil, en haut et en bas, et séparées par de petits carrés de même dimension en bristol noir ; entre chaque image, une perforation ronde centrale ; bande amorce noire au début
Reynaud Emile
Paris, 58 rue Rodier
Emile Reynaud
Paris, 58 rue Rodier
Reynaud Emile
Paris, 58 rue Rodier
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Autour d'une cabine, mésaventures d'un Copurchic aux bains de mer : les baigneurs ; les mouettes ; le parisien et la parisienne ; le Copurchic ; le chien et la cabine ; le bain forcé.
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Ouvert :
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Fermé :
Largeur : 0.2 cm
Hauteur : 7 cm
Diamètre :
38 cm
Longueur : 64 cm
Largeur : 64 cm
Hauteur : 18 cm
Refusant l'aide de la photographie, Emile Reynaud a peint, une par une, les images (mesurant 6 x 6 cm) de chacune des bandes de son répertoire du Théâtre optique. Travail de bénédictin : Autour d'une cabine, projeté au musée Grévin en décembre 1894 (jusqu'en mars 1900), contient 636 poses ; la fin (une trentaine d'images) est conservée au musée des Technique de Prague (donnée par les deux fils Reynaud à Brichta à la fin des années 1920). Les couleurs d'aniline utilisées sont les mêmes que pour les plaques de lanterne magique. Un prélèvement microscopique a été fait en 2005 sur un fragment abîmé de Pauvre Pierrot pour analyser le support. La microspectrophotométrie du prélèvement montre que la matière utilisée est constituée de gélatine recouverte de gomme-laque. C'est une matière fragile, qui supporta mal la chaleur des lampes à arc utilisées au musée Grévin. En outre, il fallait aussi que Reynaud confectionne la bande en elle-même : les images 6 x 6 sont mises bout à bout sur un double ruban de fil, en haut et en bas, et séparées par de petits carrés de même dimension en bristol noir. Entre chaque image, est portée une perforation ronde. Voici la liste des films peints réalisés par Reynaud : Un bon bock, scène comique présentée au musée Grévin à partir du 28 octobre 1892, 700 images peintes sur une bande de 50 mètres (durée de projection : 12/15 mn). Clown et ses chiens, intermède présenté au musée Grévin entre novembre 1892 et février 1894, 300 images peintes à la main en 1890 sur une bande de 22 mètres, durée 10 mn environ. Pauvre Pierrot !, présenté à Grévin entre novembre 1892 et février 1894, 500 images peintes à la main sur une bande de 36 mètres pour une durée de 15 mn (film conservé appartenant au Musée des Arts et métiers). Un rêve au coin du feu, scène comique présentée à Grévin de décembre 1894 à juillet 1897, 400 images sur une bande de 29 mètres, durée 12 mn. Autour d'une cabine, scène comique présentée à Grévin entre décembre 1894 et mars 1900 (10 000 séances), 636 images peintes à la main sur une bande de 45 mètres, durée 15 mn environ. Mésaventure d'un "Copurchic", un voyeur qui essaie de courtiser une jolie baigneuse, mais qui se fait jeter à la mer par un mari furieux. La dernière scène (bateau portant l'inscription "la représentation est terminée" sur sa voile) est au musée des Techniques de Prague. Pour Pauvre Pierrot ! et Autour d'une cabine, des effets de bruitage ont été prévus. Chaque bande est pourvue de petites languettes d'argent qui viennent actionner un électro-aimant. Celui-ci déclenche alors un bruiteur électrique (par exemple, lorsque Arlequin donne des coups de bâtons à Pierrot).
"Un baigneur arrive, s'élance vers le tremplin, saute à la mer. Un autre le suit, pique une tête. Un troisième fait le saut périlleux. Un monsieur chauve et bedonnant hésite à se lancer. Un jeune homme saute sur ses épaules et le précipite à l'eau. Tous deux dans l'eau s'aspergent réciproquement puis s'éloignent, l'un tirant sa coupe, l'autre faisant la planche. Apparition de mouettes, elles évoluent gracieusement au-dessus de la plage, puis disparaissent lentement. Un couple parisien surgit, élégamment vêtu, le jeune femme portant sur ses bras un petit chien. Les nouveaux venus s'accordent au sujet de leurs cabines, puis le mari s'en va vers la sienne, qui se trouve hors du décor. A ce moment le Copurchic, très élégant, monocle à l'oeil, vient s'arrêter devant elle et l'examine avec un intérêt évident. Le chien s'échappant des bras de sa maîtresse court se jeter dans les jambes du Copurchic qui trébuche, manque de tomber en avant et fait tomber la Parisienne. Il la relève en se découvrant, la casquette blanche à la main, se prodigue en excuses, déclaration à laquelle la Parisienne coupe court en s'enfermant dans sa cabine. La porte claque au nez du monsieur. Le Copurchic met son oeil au trou de la serrure et manifeste sa joie de ce qu'il voit. A ce moment surgit en costume de bain le mari de la dame, il se fâche, donne à l'indiscret un coup de pied quelque part. Surprise du Copurchic qui, devant l'air furieux du Parisien, s'efface tout penaud et disparaît. La Parisienne sort de sa cabine en peignoir de bain. Elle enlève son peignoir, apparait en maillot et le couple, à petits pas, entre dans l'eau et se trempe, puis tous deux se mettent à nager et disparaissent. Le Copurchic revient en scène et voyant la cabine entr'ouverte, y entre et se cache à l'intérieur. Il a le soin de fermer le volet de la petite lucarne. Quelques instants après, le chien entre en scène, fait le tour de la cabine, et sentant la présence de quelqu'un se met à japper et à sauter contre la cloison. L'occupant rouvre la lucarne et, passant le bras, essaie de chasser l'animal, qui s'obstine. Prenant sa casquette, il tente d'en frapper le chien mais celui-ci s'empare du couvre-chef, l'arrache des mains de l'autre et, le prenant entre ses dents, se sauve. Les deux Parisiens reviennent à la nage, sortent de l'eau pendant que le Copurchic se renferme soigneusement dans la cabine. La Parisienne ouvre la porte, mais la referme précipitamment et fait comprendre à son mari qu'il y a quelqu'un. Furieux, le mari entre et ressort en tenant l'audacieux par l'oreille. Il le secoue violemment, plusieurs fois, et finalement l'envoie choir dans l'onde. L'autre se relève péniblement et se sauve ruisselant, tandis que le chien, revenu, se met à ses trousses en jappant de plus belle et lui mord les mollets. Un bateau apparaît, le batelier faisant force de rames ; puis s'arrêtant, il déroule le long du mât une toile sur laquelle sont inscrits ces mots : La représentation est terminée" (Maurice Noverre, La Vérité sur l'invention de la projection animée, Emile Reynaud, sa vie et ses travaux, Brest, Le Nouvel art cinématographique, n° 4, 1926).
Bulletin de la Société française de photographie, « Procès-verbal de la séance du 4 juin 1880 ».
Maurice Noverre, La Vérité sur l'invention de la projection animée, Emile Reynaud, sa vie et ses travaux, Brest, Le Nouvel art cinématographique, n° 4, 1926
Bernard Lonjon, Emile Reynaud, Le véritable inventeur du cinéma, Polignac, Editions du Rouvre, 2007.