Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Théâtre optique (reconstitution)

N° Inventaire : AP-95-1724

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse

Nom du modèle : Théâtre optique

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1972

Brevet : Emile Reynaud, B.F. n° 194 482, 1er décembre 1888 : 'Appareil dit Théâtre Optique'

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement d'une bande peinte à la main (largeur 70 mm, image 5 x 5 cm) par roue à piquots ; 44 miroirs 6 x 3 cm ; roue métallique 92,5 cm Ø portant les miroirs ; deux bobines en cuivre ; trois rouleaux-guides en cuivre ; lanterne pour éclairer les images qui se réfléchissent dans les miroirs prismatiques, puis dans un miroir fixe qui les renvoie au foyer d'un objectif ; cet objectif projette les images sur un miroir que l'on peut faire bouger et qui projette à son tour les vues animées sur un écran ; deuxième lanterne projetant un décor fixe

Auteurs

Reynaud Emile
Paris, 58 rue Rodier

Fabricants

Pierre / Cinémathèque française Bracquemond
Paris

Utilisateurs

Reynaud Emile
Paris, 58 rue Rodier

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

4 cm Ø

Taille de l'objet

Ouvert :
Longueur : 230 cm
Largeur : 150 cm
Hauteur : 218 cm

Fermé :
Longueur : 230 cm
Largeur : 150 cm
Hauteur : 218 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Cette reconstitution du Théâtre optique fonctionne. Les exemplaires originaux ont été détruits par Reynaud, à la fin de sa vie. Il a essayé d'en commercialiser avant l'exploitation du Musée Grévin, dans les années 1889-1891, mais sans succès. Autour d'une cabine, bande conservée par la Cinémathèque française, mesure 45 mètres environ et comprend plus de 600 images, peintes une à une à la main.

Le Théâtre optique a été exploité au Musée Grévin de 1892 à 1900, mais Emile Reynayd a également présenté ses Pantomimes lumineuses à Rouen, en décembre 1892 : "Il suffit de quelques heureus pour monter et régler cet ingénieux appareil qui va donner à tout un public l'illusion des pantomimes jouées devant lui par des ombres d'acteurs, avec tous les mouvements, les gestes, les expressions de physionomie de la vie réelle. Très sûr de son art, l'inventeur, devant le succès que lui a fait le public parisien, n'a pas hésité à composer des intrigues compliquées qui se déroulent avec tous les jeux de scène appropriés. Son programme est en trois parties : une pantomime, Pauvre Pierrot, à trois personnages, les classiques Pierrot, Arlequin et Colombine ; un intermède, Clowns et ses chiens, enfin une scène comique, Un bon bock, qui se passe dans la cour d'une auberge. le spectacle dure environ une demi-heure. Passons derrière le rideau-écran sur lequel les spectateurs verront demain défiler ses projections animées. Nous voyons une grande table à l'une des extrémités de laquelle est placé l'opérateur. Devant lui, posées à plat sur la table, sont deux espèces de bobines montées sur pivot, qu'il fait mouvoir à la main à l'aide de la manette. L'une porte, enroulée sur sa gorge, une bande de gélatine sur laquelle sont peintes un grand nombre d'images reproduisant les mouvements décomposés des personnages de ses scènes. L'autre bobine est destinée à recevoir la bande au fur et à mesure qu'elle se déroulera de la première. Dans sa marche, cette bande fait le tour de la table, en s'appuyant sur des rouleaux posés ça et là, pour maintenir sa rigidité. Ce trajet amène successivement et avec la rapidité voulue, les images peintes devant une lanterne à lumière oxhydrique, qui les projette par l'intermédiaire d'une lentille sur un miroir incliné placé à une hauteur déterminée derrière la table, et ce miroir lui-même les renvoie sur l'écran transparent placé devant les spectateurs, et où les personnes apparaissent presque en grandeur naturelle. Une autre lanterne de projection fait apparaître sur l'écran le décor fixe au milieu duquel les personnages viennent exécuter le jeu de scène déterminé par le sujet de la pantomime ou de l'action" (Journal de Rouen, 2 décembre 1892, n° 337).

"Fabrique spéciale d'appareils et de jouets d'optique (maison fondée en 1878), mention honorable, Exposition universelle, Paris, 1878, E. Reynaud inventeur du praxinoscope, Paris, 58 rue Rodier, Théâtre optique, breveté SGDG en France et à l'étranger. Le Théâtre optique produit sur un écran des scènes animées (pantomime, intermèdes, etc.), offrant l'illusion des gestes et du jeu des personnages. Il fonctionne avec les appareils ordinaires de projection. Par l'emploi de la lumière oxhydrique ou électrique, le décor peut prendre de grandes dimensions et les personnages atteindre la grandeur naturelle. Le Théâtre optique s'adresse spécialement aux personnes qui s'occupent d'organiser des spectacles récréatifs. Il peut former un numéro attrayant dans le programme d'une soirée. Il peut aussi être exhibé à part, dans un salon annexe. Quelques heures suffisent pour posséder le maniement de l'appareil, qu'une seule personne peut faire manoeuvrer. Tarif : Théâtre optique, à prisme de glaces de 36 poses, objectif double acrhomatique de 81 mm sur chariot à bascule, dévidoirs de 25 cm d'une capacité de 700 poses, le tout monté sur table acajou verni (dimensions de la table : 80 cm sur 1 mètre) : 600 fr. Théâtre optique, semblable au précédent, mais monté sur bâti en fer, se séparant en deux parties, et contenu dans deux coffres en bois (dimensions des coffres : 85 sur 85 cm et 25 cm, hauteur = 70 sur 30 cm et 20 cm hauteur) : 750 fr. Théâtre optique, même modèle que ci-dessus, mais sans les coffres en bois : 700 fr. Miroir oscillant, pour réfléchir l'image sur l'écran et tripler le champ d'action des personnages, se fixant au mur, 50 fr. Miroir oscillant, semblable au précédent, mais sur pied mobile en bois, 75 fr. Contact électrique à galets, pour obtenir par synchronisme des effets de bruits, etc. : 25 fr. Frappeur électrique, pour imiter les bruits, etc. (fonctionnant par le contact ci-dessus), 20 fr. Lanternes doubles de projection, disposées spécialement pour le Théâtre optique et pouvant produire les projections ordinaires (polyorama, dissolving views, etc.), depuis 325 fr. Scènes parues : impression spéciale en couleur sur bande cristalloïde. Chaque scène est accompagnée de son décor peint sur verre. N° 1. Un bon bock, scène comique à 4 personnages - 700 poses - longueur de la bande, 50 mètres, 300 fr. N° 2. Clown et ses chiens, inetrmède - 300 poses - 22 mètres, 150 fr. N° 3, Pauvre Pierrot ! pantomime à 3 personnages - 500 poses, 36 mètres, 250 fr. (Le scénario de chacune des scènes ci-dessus est envoyé franco sur demande). Conditions générales. Il est nécessaire, en faisant une demande, d'indiquer les dimensions que l'on désire obtenir et le recul dont on dispose (distance de l'écran du mur du fond). Si l'appareil doit fonctionner avec des lanternes de projection déjà existantes, donner la description exacte de celle-ci. Toutes les pièces sont fabriquées d'avance en magasin, mais les appareils ne sont terminés que sur commande" (E. Reynaud, prospectus, s.d.).






Bibliographie

Bulletin de la Société française de photographie, « Procès-verbal de la séance du 4 juin 1880 »