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Faust est le dernier succès public de F. W. Murnau en Allemagne. Il le réalise pour la UFA avant de partir pour les États-Unis tourner L'Aurore, et bénéficie d'un budget illimité. Pour adapter la pièce de Goethe, et créer en studio la plastique tour à tour subtile et puissante de son drame métaphysique, Murnau puise dans de nombreuses références picturales, allemandes, italiennes ou flamandes, qu'il fait siennes. Le film est peuplé de reflets, de lueurs, de fumées et de clairs-obscurs. Sur le tournage, le cinéaste se soucie d'obtenir les ombres imaginées sur papier dans les esquisses de décors. Il déclare à Carl Hoffmann, son opérateur, en découvrant le premier décor éclairé : « Cela est trop clair. Il faut que tout s'assombrisse ». Des écrans sont créés sur mesure afin d'obtenir les ombres recherchées. La lumière devient un élément essentiel de la mise en scène. Murnau bâtit un espace souvent écrasé (intérieurs, rues sans ciel) qui traduit l'impossibilité de l'idylle innocente de Faust et Gretchen. Les personnages peinent à évoluer dans ce décor et paraissent englués dans leurs vies comme dans un cauchemar.
Pauline de Raymond