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Librement adapté de Diderot (Jacques le Fataliste), Les Dames du bois de Boulogne entrechoque deux mondes : aux dialogues littéraires de Cocteau s'oppose le style dépouillé de Bresson. C'est la dernière fois que le cinéaste travaille avec des comédiens professionnels (Maria Casarès, moderne, grave, sublime) avant de faire appel à ses fameux « modèles ». La mise en scène sèche, au somptueux noir et blanc, sert le tragique du récit, qui, derrière la vengeance froide d'une femme quittée par son amant, explore en creux les différences de classes. D'abord fraîchement accueilli par la critique, puis renié par Bresson, Les Dames... deviendra, grâce aux ciné-clubs, un immense classique.
« Il n'a fallu que le bruit d'un essuie-glace d'automobile sur un texte de Diderot pour en faire un dialogue racinien. » (André Bazin)
Inspiré d'un épisode de Jacques le fataliste de Diderot, dialogué par Cocteau, Les Dames du bois de Boulogne est tourné à la fin de l'Occupation dans des conditions chaotiques : rareté de la pellicule, restrictions de courant, alertes aux bombardements. C'est, d'une certaine façon, l'occasion pour Bresson d'expérimenter un style sans ornements, dénué de tout artifice, qui caractérisera par la suite toute son œuvre. À la recherche d'une forme de vide autour des personnages, il dirige pour la dernière fois des actrices et des acteurs « vedettes », et ne fera par la suite plus appel qu'à des non-professionnels, des « modèles ».