Cette séance, conçue dans l’esprit de celles datant de la Première Guerre mondiale, a été composée avec le concours du CNC, de Gaumont-Pathé-Archives, de la Cinémathèque française, du Musée Albert Kahn et de l’ECPAD. Elle s’inspire des travaux menés par l’équipe de recherche CINÉ08-19 soutenue par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Elle est interprétée par l’Ensemble Duruflé, ainsi que par les compagnies La Main s’affaire et Noliv’.

Caractérisée par son hybridité, cette séance est construite à partir de programmes d’époque retrouvés en archives. Elle est constituée de films projetés dans des copies restaurées. S’y mêlent scène comique, actualités, documentaire, dessin animé, film scientifique, phono-scène, mélodrame patriotique… Il y est ainsi question des femmes pendant la guerre, de la fabrication des obus, de la lutte contre la tuberculose, des exploits de Farfadet, de Charlot travesti, de l’épanouissement de quelques fleurs et de l’actrice Rita Jolivet, authentique rescapée du torpillage du Lusitania par un sous-marin allemand.
Comme il y a cent ans, les films sont accompagnés au piano par des musiques classiques et des improvisations. Pour la première fois depuis 1918, le long métrage N’oublions jamais, de Léonce Perret, est projeté avec l’adaptation musicale d’origine. Chansons, airs d’opéra, poésie, numéros de jonglage et d’acrobatie sont les attractions qui complètent ce spectacle présenté par un bonimenteur.

Laurent Véray